Rascal Does Not Dream of Bunny Girl Senpai

Avis principal par Maccha

Cette série en deux tomes correspond à l’adaptation manga du premier arc d’une série de light novel connue sous le titre « Seishun buta yarô » écrite par Hajime Kamoshida (Sakurasou no Pet na Kanojo, Just Because!) et illustrée par Keji Mizoguchi. Il existe également une adaptation anime diffusée en 2018 ainsi qu’un film de 2019 disponibles sur la plateforme Wakanim.

On suit Sakuta qui rencontre Mai dans une bibliothèque vêtue d’un costume de bunny girl et il semble être le seul qui peut la voir. Expliquant cela par le « syndrome de la puberté », il décide d’aider la jeune fille qui ne semble pas être embêtée par sa situation et voit le phénomène comme une légende urbaine.

L’histoire met en avant ainsi des adolescents qui font face à de différents problèmes dans leur quotidien, en rajoutant aux changements liés à l’adolescence un phénomène mystérieux appelé le « syndrome de la puberté », qui semble avoir des effets surnaturels chez les sujets atteints. C’est une façon amusante et symbolique de souligner les transformations qu’on vit à cette période de la vie. Cela donne aussi un aspect mystérieux aux personnages en essayant de comprendre la raison qui se cache derrière les troubles liés au phénomène. En effet, celui-ci semble avoir des effets différents sur chaque personne atteinte. J’ai bien aimé les explications psychologiques qui peuvent être à l’origine de leurs troubles. Il y a également des tentatives d’explications physiques de ces symptômes que j’ai trouvées plutôt inutiles malgré des théories intéressantes. Cela me paraît forcé d’essayer d’expliquer les choses scientifiquement et je préfère le côté psychologique qui est plus intéressant. L’auteur touche également à des sujets d’actualité comme le harcèlement scolaire et les rumeurs dont on peut être victime.

Les personnages sont plutôt sympathiques mais manquent un peu de profondeur. Les filles en particulier sont plutôt clichés des personnages des séries « harem ». Il faut dire qu’il y a du fan service, même s’il n’y a pas de nudité, avec les formes des filles qui sont mises en avant et on essaie de les montrer mignonnes. Je n’aime pas trop cet aspect fan service mais cela doit avoir son public. Mai sort un peu du lot mais j’ai du mal à la saisir entre son côté à la fois timide et entreprenant. Concernant Sakuta, c’est un garçon plutôt cool qui se soucie de son entourage et a des réparties drôles. On ne sait pas s’il souffre lui aussi du symptôme mais il essaie d’aider ceux qui en souffrent, ce qui donne une ambiance chaleureuse au récit. Ses interactions avec Mai sont amusantes à suivre.

Le trait de la dessinatrice est agréable. Les souvenirs sont présentés avec un fond noir, ce qui permet de les distinguer. L’édition française est propre et de bonne qualité avec une première page en couleurs.

On ne sait pas si en deux tomes l’histoire pourra beaucoup avancer mais on a envie de connaître ce qui trouble Mai et comment leur histoire va évoluer. J’espère aussi apprendre l’origine de la cicatrice de Sakuta mais je doute qu’on le sache aussi rapidement.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Ototo.