Tome 2 par Beldaran
C’est sur le fil de l’annonce du second confinement que s’est glissé ce volume que j’étais impatiente de parcourir. A noter également que le premier arc sera adapté en film animation, produit par le studio A-1 Pictures et diffusé dans le courant de l’année 2021.
Reki Kawahara semble définitivement avoir abandonné l’idée d’aborder son histoire avec le point de vue d’Asuna, ce qui est vraiment dommage. En revanche, il est évident que l’auteur se fait plaisir en replongeant et développant l’arc Aincrad, en dévoilant de nouveaux concepts. Le problème il s’emballe et le final se trouve particulièrement rushé.
Mais revenons au début où nous retrouvons notre duo de choc, Kirito et Asuna grimpant l’escalier menant au troisième étage, constitué d’une gigantesque forêt enveloppée d’un inquiétant brouillard. Les évènements du troisième étage occupent la totalité du volume. Cette fois-ci le boss final du labyrinthe n’est pas l’objectif primordial du récit. En effet, l’auteur s’attarde sur une Quête qui occupera le binôme jusqu’au neuvième étage. Pour l’effectuer Kirito et Asuna se rangent aux côtés de l’elfe noire Kizmel qui trône d’ailleurs sur la couverture aux côtés de l’épéiste. C’est l’occasion pour Kirito de tester les différences avec la version bêta et même si elles sont légères, il y en a, notamment certains points du campement des elfes noirs et surtout, en ce qui concerne la nature même de Kizmel qui n’est censée être qu’une simple PNJ. L’auteur aborde de nombreux détails au sujet des VRMMO où face à la situation extrême dans laquelle se trouve les joueurs, par moments les sentiments peuvent prendre le pas sur la logique. Chose qui semblait totalement impossible pour un joueur confirmé comme Kirito.
La quête des elfes est la colonne vertébrale du récit et permet d’enrichir de nombreuses intrigues annexes. En discutant avec Kizmel, Kirito tente d’approfondir ses connaissances sur la création de ce monde qui est devenu celui de milliers de joueurs par la force des choses. Ainsi, nous découvrons pourquoi la forteresse d’Aincrad possède cette forme particulière mais beaucoup de questions demeurent.
Si l’ambiance générale est plutôt légère malgré la situation, l’auteur distille une tension qui monte crescendo notamment dans les dernières pages avec l’apparition d’un nouveau personnage animé de noirs desseins. L’importante phase d’action du tome se met en place en fin de volume et c’est un combat au sommet. Sa construction nous apparaît de manière hachée par rapport à la mise en place des attaques mais les personnages sont dans un jeu après tout. Malgré cela, l’auteur arrive à proposer un affrontement dynamique et l’échange entre les deux protagonistes soulèvent de multiples interrogations, tant sur le jeu lui-même que sur les motivations du sombre personnage.
A côté de l’ensemble de ces éléments, l’auteur n’oublie pas l’aspect physiologique des humains bloqués dans le jeu. En effet, même s’ils n’ont pas véritablement besoin de manger ou de dormir, afin de reposer leur cerveau qui fait fonctionner le Nerve Gear, des temps de repos, même brefs sont nécessaires. Cela leur permet aussi de garder une certaine notion du temps, même si ce fait les interpelle également, le temps s’écoule-t-il à la même vitesse que dans le monde réel ?
Il y a certaines scènes agaçantes entre Kirito et les personnages féminins que l’auteur enrobe avec le Code harcèlement, mis en place par les développeurs pour empêcher tous comportements déplacés envers les PNJ et les joueurs. Ce fait revient trop souvent à mon goût.
Le duo Kirito/Asuna est à l’honneur et fonctionne parfaitement, même si j’aimerais comprendre plus la jeune fille et que Kirito arrête de pencher la tête.
La postface est sympa car l’auteur revient sur la naissance de Progressive mais je me suis fait spoiler un élément de l’arc Underworld de la série mère.
Les illustrations signées Abec sont moins intéressantes que dans le premier tome, n’apportant pas grand-chose.
En ce qui concerne l’édition, ce sont les mêmes remarques que pour le premier tome jusqu’aux coquilles qui apparaissent par bloc.
L’exploration de la forteresse volante se poursuit et cette fois-ci Reki Kawahara choisit de mettre l’accent sur une quête annexe, reléguant le combat contre le boss final à un bref paragraphe. Le procédé est pertinent car permet de varier la construction du récit en découvrant les étages. Je suis toujours aussi impatiente de lire la suite.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Ofelbe.
En conclusion
SAOP nous permet de revenir aux origines de la saga à succès. Il est vraiment plaisant de replonger au cœur de l’Aincrad et de redécouvrir les personnages. Vivement la suite !
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