Valse à 3 sœurs

Valse à 3 sœurs

Résumé :

Comment être une famille quand les parents ne sont plus là ?
La cohabitation mouvementée, entre joies simples et doutes, de trois sœurs (28, 22 et 18 ans) qui vivent sous le même toit depuis que, dix ans auparavant, leur mère est décédée et que leur père les a abandonnées. Chacune a ses rêves, ses secrets et ses blessures ; toutes sont des jeunes femmes bien décidées à trouver leur place dans notre époque et à en tirer le meilleur.
Source : Casterman

Avis principal par Beldaran

En septembre 2022, le label Sakka des éditions Casterman a égayé la rentrée (sauf, si comme moi vous explorez le titre au printemps 2023 mais ça marche aussi), avec la série, toujours en cours au Japon, Valse à 3 sœurs. Nous découvrons la première œuvre de Melome Machida qui s’est faite remarquée au Japon en 2021 dès sa sortie. Il s’agit d’un titre qui comporte tous les ingrédients susceptibles de me plaire et qui offre une tranche-de-vie rafraichissante et revigorante. C’est le type de lecture qui donne le sourire. J’ai adoré.

Le décor est immédiatement planté. Trois sœurs, Sumi, Tora et Fuji viennent de perdre leur mère et comme si cela ne suffisait pas, leur père décide de tout plaquer pour vivre sa vie, ailleurs. C’est le début d’une aventure touchante et pleine de vie pour les trois sœurs que nous retrouvons 10 ans après la perte et l’abandon. Sumi et Tora travaillent tandis que Fuji est une brillante lycéenne, moins expansive que ses deux aînées. Difficile de ne pas penser au manga de Yoshida Akimi, Kamakura Diary disponible aux éditions Kana, tant les thématiques sont proches, même si traitées de manière différente.

Le récit est composé de courts chapitres, de huit pages, qui croquent des moments du quotidien, de la préparation d’un repas aux occupations durant un typhon. Les saynètes s’enchainent, sans lassitude, nous permettant de cerner les caractères, différents, des trois sœurs qui sont très unies. Si le ton se veut léger, il bascule dans la mélancolie par moment car, l’absence des parents, comme un écho, s’incarne dans quelques flashbacks. Nous découvrons, ainsi, la mère et le père, lorsqu’il assumait encore ce rôle.

Nous nous laissons porter par les petits tracas de la vie et les moments simples et chaleureux que partagent les sœurs. Le lien qui les unit est fort. De nombreuses scènes prêtent à sourire, grâce à un humour bien dosé.

Finalement, le choix de chapitres courts est pertinent car offre une narration bien rythmée. J’ai apprécié qu’entre les chapitres, Melome Machida glisse ce que font les trois sœurs à la même heure, nous permettant de suivre leur journée respective de manière originale.

Les scènes intérieures et celles se déroulant à l’extérieur s’équilibrent bien, mettant en avant, le havre de paix qu’est l’appartement. Il y a peu de personnages secondaires où du moins, pour le moment, ils se contentent d’accentuer un trait de caractère des sœurs. A voir si certains seront plus développés par la suite.

La dernière page nous laisse sur un évènement qui annonce du remue-ménage dans la vie des sœurs.

Le dessin est simple et efficace. Il s’accorde parfaitement au découpage et à la mise en scène, limpides. L’ajout de la couleur rouge-orangée renforce la lisibilité et donne une saveur particulière au récit.

Le grand format (15 x 21) reprend celui de l’édition japonaise. Le papier est souple mais légèrement transparent. La qualité d’impression est bonne. La traduction, signée Anaïs Koechlin, est parfaite.

Tome 2 par Beldaran

Valse à 3 soeurs T2

A la toute fin du mois d’août nous avons pu retrouver les sœurs Orihara avec le deuxième tome de Valse à 3 sœurs aux éditions Sakka/Casterman. Quel bonheur mais quel bonheur de lecture !

Si le premier tome était construit sur une journée, celui-ci s’étale sur une année. Je suis totalement fan du concept qui offre un dynamisme bienvenu au récit en évitant tout effet de redondance. De plus, chaque mois de l’année ne totalise pas le même nombre de saynètes et surtout les pages de mois sont illustrées par une photo représentative de la période.
En bref, j’adore !

Melome Machida a présenté le caractère de ses trois protagonistes dans le premier tome et peut donc exploiter/explorer tout leur potentiel dans celui-ci, avec le retour de certains personnages secondaires. Nous retrouvons le collègue de Tora dont les sentiments pour cette dernière sont quelque peu douchés. La situation est prévisible mais ça m’a fait marrer. Le côté exubérant, assez foufou de Tora est parfaitement visible dans ce tome grâce à deux chapitres qui lui sont dédiés. Elle aime raconter n’importe quoi et ça part très loin.

La benjamine, Fuji, se dévoile et nous offre des moments de décalage savoureux, comme le chapitre avec le blouson ou le moment avec le pédalo. J’ai littéralement explosé de rire. Nous sommes sur un passage fort où les trois sœurs sont réunies. Le moment est émouvant donc le final est merveilleux.
Un chapitre avec Fuji est inattendu car il s’articule autour de la devise française, Liberté, Egalité, Fraternité. C’est surprenant et bien illustré.

Sumi, l’aînée, est celle qui apporte la touche mélancolique et musicale avec des envolée poétiques. Cependant, elle possède un côté très terre-terre.

Finalement, le récit s’équilibre parfaitement entre les trois sœurs qui crèvent les pages lors de moments simples du quotidien. C’est vraiment un régal de les observer car les surprises sont toujours au rendez-vous.

Leur tante est également plus mise en avant, notamment dans le rôle de protection et de soutien qu’elle joue.
Le premier tome s’était arrêté sur une situation inattendue que l’on retrouve dans les dernières pages de celui-ci mais son traitement a un côté frustrant, même si en phase avec le ton du titre. Néanmoins, cela illustre parfaitement la phrase « reculer pour mieux sauter » et comme Melome Machida nous a déjà fait le coup, cela perd de son impact.

Je suis toujours aussi friande de l’humour, bien dosé et surtout varié, qui participe à l’ambiance chaleureuse qui se dégage du récit. L’intermède qui coupe le tome en deux est merveilleux.

Au final, nous avons un volume tout aussi rafraîchissant que le premier qui fait du bien au moral et qui s’inscrit dans la même tendance que le titre Hirayasumi de Keigo Shinzo : de la tranche-de-vie légère et intelligente. En conséquence, si vous le lisez ce dernier, je ne peux que vous encourager à découvrir le quotidien simple, lumineux et drôle des sœurs Orihara.

La publication japonaise semble très lente et nous l’avons rattrapée. Il faudra donc faire preuve de patience pour découvrir la suite, en relisant tout simplement les deux premiers tomes.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Valse à 3 sœurs est une tranche-de-vie pétillante qui fait un bien fou au moral. A lire, comme on savoure un bonbon.

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