Yureka

Yureka

Résumé :

Lost Saga est un jeu virtuel, un MMORPG sur lequel Jangkun passe tout son temps
Avec ses amis Kwansu et Wunsuk, ils deviennent des héros de légende ! Un monde virtuel qui leur promet plein de surprises. Dans la vie, ils vont encore à l’école, et pourtant, ils sont considérés comme des maîtres dans Lost Saga. Source : Meian

Avis principal par Beldaran

Yureka est un titre qui fut malmené en France avant d’être totalement abandonné jusqu’à ce qu’il tombe dans l’escarcelle des éditions Meian.

A partir de 2003, les éditions feu Tokebi publient les 26 premiers volumes sur les 41 que compte la série, avant de couler. J’ai découvert le titre avec la réédition des premiers tomes par les éditions Samji en 2009 qui publiait le tome 34 du manhwa en 2011 avant de disparaître, laissant une nouvelle fois les lecteurs sur leur faim. N’ayant lu que les trois premiers volumes, j’étais déçue de ne jamais connaître la suite mais sûrement moins frustrée que les lecteurs de la première heure. Puis vint Meian qui contre toute attente se lance dans la réédition du titre sous forme de quatre box. Le premier coffret comprend les 10 premiers tomes que je vous présenterai par lot de deux.

Le premier volume est purement introductif et nous fait naviguer au sein de l’univers au gré des envies, des folies et des déboires du trio de personnages, Jangkun, Kwansu et Wunsuk. Nous découvrons le fonctionnement du jeu virtuel MMORPG, Lost Saga. Il est important de resituer l’œuvre qui a débuté dans les années 2000 donc bien avant la vague Sword Art Online, afin de comprendre la nouveauté de l’histoire qui permet aux joueurs de véritablement expérimenter le jeu. Il convient également repenser aux nombreux bugs de connexions présents en ces premières années du XXIe siècle. Ces problèmes de connexions apportent de l’humour et m’ont rendu assez nostalgique.

Jangkun, Kwansu et Wunsuk sont trois lycéens avec des caractères légèrement stéréotypés qui forment un trio de redoutables aventuriers dans le jeu sous les noms, Lotto, Boromir (la référence est facile et fait sourire surtout vu le protagoniste) et Adol. Tous les éléments des RPG sont exploités, les donjons, les missions données par les PNJ jusqu’aux classes des personnages. D’ailleurs, notre trio étant déjà devenu maître d’une classe, repart à zéro avec une nouvelle ce qui entraine des quiproquos assez sympas.

Ce premier tome nous permet d’observer les personnages dans le jeu et dans le monde réel, tout en assimilant les mécaniques de Lost Saga. Nous sommes face à un univers riche qui n’attend plus que d’être exploré. De ce fait, même sans véritable fil conducteur, la narration dynamique, rend le récit emballant.

Avec le tome 2 nous rentrons dans le vif du sujet avec diverses intrigues dont une liée au jeu lui-même, par le biais de la création de la carte d’identification de connexion. En effet, chaque carte est propre au joueur qui se met littéralement à nu pour sa réalisation et il ne peut pas jouer avec une autre carte, enfin normalement. C’est également l’occasion de découvrir un nouveau personnage, Yureka, qui donne son nom à la série, qui reste entouré de mystères pour le moment et qui chatouille notre curiosité. Le volume se construit autour de la prise d’un donjon, niveau par niveau avec une difficulté croissante et un bestiaire qui s’enrichit. Nous avons droit à de belles séquences d’action variées et bien rythmées. Action et énigmes sont donc au programme de ce tome.

Le personnage le plus puissant du jeu fait également une entrée remarquée. Le trio devrait recroiser sa route plus tard je suppose.

Les dessins réalisés par Kim Youn Kyung sont soignés. Les personnages sont expressifs. Le petit bémol vient des arrières plans souvent assez vides.

L’édition est vraiment bonne. Le papier est souple, sans transparence. La traduction signée Sarah Hy Kim est emballante. Le coffret comprend les 10 premiers volumes ainsi que 4 ex-libris et un poster A2.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

Tomes 3 et 4 par Beldaran

Les deux premiers tomes présentaient les personnages et le contexte, tout en plantant les premières intrigues. Avec les volumes 3 et 4 les auteurs mettent en place un élément classique pour ce type de récit, que je n’attendais pas si tôt, un tournoi.

De prime abord, cet événement, important pour Lost Saga, apparaît comme un cheveu sur la soupe où l’on s’attend à de nombreux affrontements. C’est qu’au départ, il y a la bagatelle de 1072 participants qui après la première épreuve se trouvent réduits à 16. Radical.

C’est un tournoi où des duos s’affrontent. Lotto bien décidé à percer les mystères autour de Yureka la choisit comme coéquipière tandis que Boromir et Adol concourent de leur côté.

La première épreuve est rapidement expédiée, même s’il y a de l’action et que les résultats pour nos duos ne sont pas surprenants. Cependant, la manière dont Lotto et Yureka s’en sortent intrigue car la séquence complète est passé sous silence pour le moment.

Dans l’arène, Lotto et Yureka ouvre le bal contre un personnage déjà aperçu et une sorcière. Le combat est bien mené, original avec quelques points inattendus, même si la fin est prévisible. C’est avec beaucoup d’humour que l’affrontement d’Adol et Boromir est liquidé. Pauvre Boromir, même pas une pleine page, ahah. L’humour occupe toujours une place de choix dans la structure de l’histoire.

Le tome 4 dévoile trois combats. Laffa et Jean qui sont de nouveaux personnages. Le fameux Aradon, surpuissant, associé à un mystérieux personnage, Alpha dont on comprend vraiment rapidement de qui il s’agit, c’est dommage. Le volume se termine sur le duel entre Laffa et Lotto, les deux s’étant pris rapidement en grippe, avant même le début du tournoi, donnant lieu à des échanges assez drôles, un combat de lilliputiens.

C’est en outre, l’occasion de découvrir, ce qu’a fait Lotto à Yureka qui surprend par sa puissance et qui devient de plus en plus mystérieuse, même si cela reste une idiote. La fin donne terriblement envie de découvrir la suite.

En filigrane de ce tournoi, les auteurs délivrent de multiples informations sur l’univers, tout en indiquant que dans le monde réel il commence à se passer des choses sinistres. Il apparaît que ce sont les salariés de l’entreprise qui a créé Lost Saga qui occupent la place de certains PNJ, cela offre des scènes assez loufoques, notamment entre le Président et le directeur adjoint.

Grâce au duo Laffa et Jean, nous découvrons les gardiens, intelligences artificielles, achetés par les joueurs pour les épauler mais celui-ci éveille l’intérêt de nombreux participants. Sont également mis en avant les objets maîtres, via Aradon qui promettent de belles choses pour la suite.

Le lancement de cet arc tournoi est franchement réussi car alterne avec brio phase de combats et phase informative. Les affrontements sont variés, rythmés et bien construits, même si pour le moment les résultats sont sans surprise mais cela devrait changer dans les volumes suivants. Les différents mystères, concernant l’univers et certains personnages, s’épaississent.

Le titre devient de plus en plus prenant.

Chronique réalisée grâce au service presse des éditions Meian.

Tomes 5 et 6 par Beldaran

Yureka T6

Le tournoi bat son plein et nous voici déjà aux demi-finales. La première voit s’affronter Laffa/Jean et Lotto/Yureka. Lotto a dévoilé la manière dont il utilise Yureka qui est décidément surpuissante tandis qu’il parvient lui-même à traverser un bouclier connu comme étant infranchissable. Le tome 5 s’ouvre donc sur la stupéfaction de Laffa. L’affrontement occupe la moitié du volume et n’est pas franchement palpitant, hormis un élément et la construction de la fin. L’intérêt se porte sur les informations données en aparté par le roi à son conseiller. En effet, nous découvrons les origines du jeu Lost Saga et les nombreux mystères qui l’entourent encore, comme le fameux, hidden piece, terme utilisé pour tout et n’importe quoi. Il semblerait que le jeu laisse une grande liberté aux joueurs et certains éléments restent obscurs pour ceux qui l’ont lancé. Plus les joueurs sont imaginatifs et plus le jeu s’enrichit. Cela laisse entrevoir des possibilités infinies.

L’autre demi-finale oppose Adol/Boromir à Aradon/Alpha et se révèle beaucoup plus captivante. Boromir a enfin plus d’une page pour dévoiler ses talents. Il est content. Alpha se montre surprenant car possède une classe qui n’est pas censée exister dans le jeu. Grâce aux différents objets magiques, le duel est bien rythmé et profite d’une mise en scène soignée. La cadence s’accélère et les coups s’enchaînent à vitesse grand V pour nous laisser sur une dernière page qui nous donne très envie de connaître la suite.

Le volume 6 reprend là où l’action s’était arrêtée. Le duel s’achève assez rapidement et de manière plutôt logique. Les quatre combattants ont puisé dans leurs réserves pour atteindre leur but, en se donnant sans compter. C’était assurément un formidable affrontement qui nous aura permis d’en apprendre plus sur Alpha grâce à un flash-back. Son identité n'est pas une surprise. Dans les coulisses, de nouveaux personnages font leur apparition, dont Ilban qui est flippant et particulièrement louche. Pauvre Laffa.

La finale se met en place et sans surprise, Lotto choisit d’affronter seul Aradon, reléguant Yureka et Alpha au rang de simples spectateurs. S’en suit beaucoup de blabla de la part de Lotto que je trouve de plus en plus pédant et agaçant. Le combat nous permet de saisir de nouvelles mécaniques du jeu. La fin nous prend totalement à contre-pied avec l’arrivée fracassante de Cube, commandant en chef des armées des démons. Encore une fois, Yureka est incroyable.

C’est un nouvel arc qui se lance. Il met en lumière les tractations qui se déroulent dans l’ombre dans le monde réél. Les enjeux de Lost Saga semblent intimement liés à ceux de la vie réelle où un groupe de personnages apparaît comme belliqueux. Ce point est bigrement captivant et renforce l’intérêt pour le titre.

Le dernier chapitre nous ramène dans le quotidien de Jangkun & co au lycée qui s’interrogent également sur la signification de cette guerre avec les démons dont les répercussions dépassent l’univers du jeu.

Les graphismes restent très bons, avec une mise en scène des combats réellement dynamique et emballante. Les personnages sont toujours aussi expressifs. Nous avons droit à quelques pleines pages vraiment classes.

Le titre continue de se bonifier en multipliant les enjeux et les intrigues. Place à la suite !

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

En deux volumes, Soon Hee Joon, dévoile un univers riche et intriguant que je suis impatiente d’explorer aux côtés d’un trio détonnant et attachant.

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