Bocchi the Rock !

Bocchi the Rock !

Avis principal par Beldaran

Résumé : Hitori « Bocchi-chan » (la petite solitaire) Goto est une lycéenne introvertie qui ne vit que pour sa guitare. Chaque jour, elle ne fait rien d’autre que de gratter son instrument, toute seule à la maison. Cependant, sa vie change lorsqu’elle rencontre un jour Nijika Ijichi qui cherche une guitariste pour son groupe appelé « Kessoku Band ». Source : Crunchyroll

La série animée est l’adaptation d’un manga yonkoma signé Hamaji Aki, toujours en cours de publication avec quatre volumes aux éditions Hôbunsha. Sur les 12 épisodes annoncés sept ont été diffusés avec un par semaine, le samedi. J’en avais vaguement entendu parler. Le résultat est sans appel : j’ai été aspirée par la spirale Bocchi et contrainte de regarder tous les épisodes d’une traite. J’ai adoré. L’humour est incroyable.

L’histoire est assez simple. Nous suivons le quotidien d’un groupe de rock de lycéennes, fraichement formé, qui donnent tout pour exister. Cependant, au-delà du propos sur l’émulation de la jeunesse autour de la musique, l’anime développe un personnage, celui de Hitori, surnommée Bocchi, grande introvertie sous l’éternel. Esseulée, la jeune Hitori a pris son courage à deux mains pour interagir avec les autres en devenant guitariste, cela fait un léger (gros) flop mais le destin met sur sa route la dynamique batteuse Nijika et la bassiste mystérieuse quelque peu mythomane, Ryo. Le quotidien de Hitori vole en éclat et pas à pas (petits), elle trouve son rythme. Le traitement de l’aspect introvertie du personnage est très intéressant et bien fait. Comment exister, trouver sa place dans une société où tout va vite, où tout repose sur une soi-disant unité et sur une normalisation des interactions sociales ? Le propos est vraiment pertinent.

Le pilier fondateur de la série est son humour. Après, à l’origine se trouve un yonkoma donc cela doit fuser. Et ça fuse ?! Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant ri devant un animé : c’est exceptionnel. L’humour fait partie intégrante de la narration qu’il dynamite en nous prenant, très souvent, au dépourvu. C’est un régal pour les zygomatiques. Le comique s’appuie sur de nombreuses références et des métaphores (j’essai toujours de me remettre de l’épisode 5 et de ses barrages japonais en prises de vues réelles).

Si le récit accroche, c’est grâce à sa brochette de personnages, Hitori en tête. Oui, elle est introvertie. Oui, elle part souvent dans son monde avec sa guitare. Oui, son âme la quitte régulièrement. Mais, elle est tellement touchante et attachante. Elle évolue dans un cercle familial qui semble plus ou moins la comprendre et qui la laisse vivre à son rythme mais dont les propos sont un peu durs dans l’épisode 7. Dans le groupe, Nijika est celle qui a la tête sur les épaules et elle entraine les autres dans son rêve. Ryo est un sacré phénomène qui ne mâche pas ses mots et qui a des idées, un peu spéciales. Je vous laisse le plaisir de la découverte pour la dernière qui est, également, un sacré numéro. A noter, un point rigolo (ou pas en fait), j’ai lu que les noms de familles des lycéennes étaient identiques à ceux du groupe de J-Rock, Asian Kung-Fu Generation.

L’animation est vraiment bonne. Est-ce que ce type de série permet de tenter des effets qui sortent de l’ordinaire ? Peut-être. Dans tous les cas, le résultat est au top. C’est coloré et l’ajout par moment d’images en prises de vues réelles apportent un plus. Je n’ai pas réussi à confirmer l’info mais il semblerait que les animateurs utilisent la rotoscopie plutôt que la CGI, notamment sur l’animation des doigts lors des phases musicales et c’est convaincant. Les musiques sont sympas.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Bocchi the Rock ! est la comédie musicale inattendue de la saison. C’est drôle et bien écrit : je recommande !

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