Le Conte des Parias

Le Conte des Parias

Avis principal par Beldaran

Résumé : En cette fin du XIXe siècle, deux êtres solitaires vivent chacun de leur côté dans un recoin de Londres, la grouillante capitale de l’immense Empire britannique. L’un est un diable, revenu de tout, qui n’attend plus rien de la vie ; l’autre est une petite orpheline enjouée malgré les terribles vicissitudes de la vie. Puis un jour, leurs chemins se croisent et ces deux reclus décident de lier leurs destins et de partir à l’aventure… Source : Crunchyroll

Le Conte des Parias a été diffusé lors de la saison hivernale. Il était temps que je termine le visionnage. Avant l’animé, les éditions Doki-Doki ont publié l’œuvre originale entre 2021 et 2022. Le manga est signé Makoto Hoshino et fut édité aux éditions Shôgakukan. Il totalise 8 volumes. A noter, qu’un nouveau tome est paru en début d’année. La série animée adapte l’intégralité du manga en 13 épisodes.

Le manga ne m’avait pas tenté à sa sortie, je n’avais pas accroché aux dessins et l’effet The Ancient Magus Bride commençait à me lasser. L’anime m’a laissé une impression en demi-teinte et le dernier épisode m’a fait l’effet d’un « tout ça, pour ça ».

Londres à la fin du XIXe siècle : sa misère, ses enfants exploités, ses soldats revenus de la seconde guerre anglo-afghane totalement brisés et ses diables invisibles qui errent mélancoliques dans son dédale de rues. Le tableau est accrocheur, notamment dans la représentation historique de la cité.

Nous découvrons Wisteria, orpheline, condamné à mendier, sous le joug d’un prêtre qui l’exploite et qui finira par la vendre : il n’y a pas de petits profits. Le truc c’est que Wisteria a la capacité de voir les diables et tombe nez à truffe avec Marbas, immortel qui se meurt d’ennui. De fil en aiguille, ils se retrouvent sous la mansarde de la jeune fille pour tailler le bout de gras et c’est le début d’une belle amitié.

Le premier épisode plante rapidement le décor en liant Wisteria à Marbas pour le meilleur et pour le pire. Ils décident d’entamer un voyage qui permettra à Marbas de tuer le temps.

L’histoire s’articule essentiellement autour de la création des liens et aborde la solitude. L’épisode 3 est un crève-cœur diablement bien écrit. D’ailleurs, c’est le seul à être marquant. Car oui, la narration est totalement foutraque et nous n’aurons jamais toutes les réponses notamment en ce qui concerne les diables et les surtout les fléaux. Un semblant d’information nous est jeté dans le dernier épisode et débrouillez-vous.

Pendant que Marbas et Wisteria tentent de voir du pays (ils n’y arriveront jamais et reviendront toujours sur leur pas, à Londres), ils font des rencontres plus ou moins sympathiques. Il y a d’autres contractants et d’autres fléaux qui tuent le temps de manière plus musclé, ce sont ces derniers qui occupent la quasi-totalité de l’histoire avec l’apparition de L’ordre de l’épée dont les membres dégomment du diable depuis des décennies.

En bref, cela aurait pu être sympa si la narration avait été maîtrisée. Un autre point qui peut surprendre : l’ambiance. Ce n’est pas jouasse, c’est plutôt mélancolique avec des tentatives d’humour qui font pschitt.

Cet aspect bordélique se ressent dans le traitement des personnages et notamment dans leurs réactions. J’ai eu du mal avec le frère de Wisteria au début car il faut attendre le dernier épisode pour comprendre. Wisteria fait avancer le scénario à chaque difficulté, cela fait quelque peu artificiel mais la jeune fille est forte et décide plus ou moins du chemin qu’elle veut suivre. Marbas est celui qui change le plus au fil des épisodes car il semble retrouver une part ancienne de lui-même. Je ne vous présente pas la multitude de protagonistes secondaires qui sont tous plus ou moins développés mais le traitement de Luther est très intéressant pour présenter les ravages de la guerre.

En ce qui concerne l’animation, ce n’est pas folichon, entre les problèmes de proportions, les faux raccords (je crois qu’il y en a dans chaque épisode) et la réalisation au rabais des scènes d’action, nous sommes vernis. Après, il est certain que cela aurait pu être pire. En revanche, les musiques sont agréables à l’image de l’opening et de l’ending.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.

  • Scénario
  • Dessin
2.3

En conclusion

Le Conte des Parias souffre de problèmes narratifs et d’une réalisation décevante néanmoins, on ne passe pas forcément un mauvais moment.

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-)