Avis principal par Aela
Résumé : Scarlet, une princesse médiévale experte en combat à l’épée se lance dans une périlleuse quête pour venger la mort de son père. Son plan échoue et grièvement blessée elle se retrouve projetée dans un autre monde, le Pays des Morts. Elle va croiser la route d’un jeune homme idéaliste de notre époque, qui non seulement l’aide à guérir mais lui laisse également entrevoir qu’un monde sans rancœur ni colère est possible. Face au meurtrier de son père, Scarlet devra alors mener son plus grand combat : briser le cycle de la haine et donner un sens à sa vie en dépassant son désir de vengeance.
En ce début du mois de Novembre 2025, j’ai eu la chance de découvrir le nouveau film de Mamoru Hosoda lors du festival des Utopiales à Nantes où il était projeté en séance spéciale. Le film était très attendu puisque les réservations ont été prises d’assaut et la salle était complète. Le film a déjà été présenté à Toronto, New-York, Los Angeles et à Venise mais c’est une version légèrement remontée qui a été diffusée à Nantes et a priori, il s’agit du montage définitif.
On ne présente plus Mamoru Hosoda qui est devenu en quelques années un pilier de l’animation japonais, il est connu pour avoir réalisé La Traversée du Temps, Summer Wars ou encore Le Garçon et la Bête… Scarlet a été annoncé en Décembre 2024, plus de trois ans après la sortie de Belle que j’avais beaucoup aimé. Et à l’époque de l’annonce, peu d’informations circulaient sur le scénario du film à part qu’il y aurait une princesse qui transcende le temps et l’espace et que le film s’appuie sur un classique mondial du théâtre… Et je pourrais même dire que le film s’appuie sur un classique mondial du théâtre shakespearien, rien que cela… Pour ce film, Mamoru Hosoda retrouve donc sa casquette de réalisateur et de scénariste.
Je vais être tout à fait honnête, je fais partie de ces personnes qui n’avaient absolument été emballées par la bande annonce. Le style, l’animation… Rien ne me plaisait vraiment. Mais comme il ne faut jamais vraiment se fier à la bande annonce et que j’étais malgré tout curieuse, je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion qui était bien trop belle.
Le scénario de Scarlet est donc très librement inspiré d’Hamlet, puisque le père de Scarlet a été tué par son frère Claudius et ce dernier a épousé, Gertrude, la veuve du roi et donc la mère de Scarlet et bien évidemment, l’intrigue se déroule au Danemark. Suite à la mort de son père, Scarlet n’est animé que par son désir de vengeance envers son oncle et cela va la conduire au « Pays de la mort ». Je ne vais rien dévoiler de plus du scénario pour ne pas vous spoiler, Mamoru Hosoda aborde dans ce film des thématiques universel telles que la vie, la mort, la jalousie, la haine ou encore le pardon. Cela aurait pu être très intéressant mais je n’ai pas adhéré aux choix de Mamoru Hosoda et j’ai trouvé que cela donnait une histoire un peu sans saveur, convenue et parfois un peu trop facile. Surtout que je n’ai pas vraiment accroché à l’héroïne, et je ne saurais dire totalement pourquoi mais elle manquait d’une psychologie un peu plus approfondie à mon goût. Dans l’ensemble, j’ai trouvé que les personnages étaient trop caricaturaux. Après, Mamoru Hosoda avait promis un divertissement avec de l’action et de la romance et c’est bel et bien le cas, même si le côté romance est totalement cliché et inutile.
Côté animation, c’était plutôt une bonne surprise… C’est propre, fluide et proposant de jolis plans. Mes craintes ne sont envolées dès les premières minutes du film. Pour moi et malgré mes craintes, rien à dire de ce côté-là. La musique signée Taisei Iwasaki est chouette et colle bien à l’univers proposé par Mamoru Hosoda.
Avec ce nouveau film, Mamoru Hosoda offre un bon divertissement où les faiblesses du scénario sont compensées par une animation de qualité. J’ai passé un bon moment même si j’ai regretté quelques longueurs.
Sortie nationale le 11 mars 2026.
En conclusion
Scarlet et l’éternité est un film à l’animation réussie porté par une jolie musique mais dont le scénario convenu cède parfois un peu trop à la facilité.
User Review
0 (0 votes)