Banale à tout prix

Banale à tout prix

Résumé :

Ayant pour exemples une mère trop romantique et une grande sœur trop coincée, Koiko a décidé d’être « normale », dans la moyenne. Son quotidien banal bascule lorsqu’elle découvre que son banal petit ami est en train de la tromper ! C’est l’un des garçons les plus populaires du lycée, Tsurugi, qui lui ouvre les yeux. Depuis ce jour, Tsurugi ne cesse de se mêler à la vie de Koiko, lui faisant remarquer qu’elle n’est pas comme les autres et risque d’autant plus de casser son image de « normalité »… Mais Koiko n’a pas l’intention de se laisser troubler !

Avis principal par Aela

Connue en France pour ses titres Parfait-tic et Koibana, l’amour malgré tout édités chez Panini ainsi que pour Moving Forward chez Akata, Nagamu Nanaji débarque cette fois chez Kana avec son dernier titre Futssu no Koiko-Chan traduit chez nous par Banale à tout prix. Commencé en 2015 dans le magazine Margaret, la série est toujours en cours au Japon et compte actuellement 8 tomes. Je n’ai pas lu Parfait-tic, j’avais bien aimé Koibana et j’adore Moving Forward, c’est donc tout naturellement que je me suis penchée sur ce nouveau titre même si je ne trouve pas la couverture très accrocheuse et que je n’aime pas trop le titre. Mais combien de pépites ai-je pu trouver derrière une couverture moyenne ou derrière un titre ringard ? Je ne me laisse pas influencer par le visuel, le nom de la mangaka suffit à me convaincre et je me lance dans la lecture de ce premier tome.

« D’après moi, le mot « banal » peut très bien avoir le sens de « bonheur ». »

Voici donc l’histoire de Koiko Natsume, une lycéenne qui n’a qu’un seul désir, celui d’être banale, de vivre une banale, ce qui est étrange car Koiko est à un âge où l’on cherche justement à se démarquer, à sortir du moule et s’émanciper. Il faut chercher la raison de cette envie dans le cercle familial de Koiko, elle a grandi au milieu de deux femmes qui sont diamétralement opposées dans leur conception de la vie et de l’amour. D’un côté, il y a sa mère à la vie amoureuse tumultueuse, elle a eu de nombreuses conquêtes et cela lui a joué quelques tours par le passé. De l’autre, Aiko, sa grande sœur qui voyant sa mère accumuler les conquêtes et les échecs amoureux, a choisi la voie de l’austérité et considère que l’amour est totalement superflu. Koiko choisi d’être au milieu, ni cœur d’artichaut, ni austère, juste banale… Une vie banale, des habits banals, une vie amoureuse banale… Pour moi, il n’y a rien de mal à vouloir être banale, nous n’avons pas tous le goût de la lumière et beaucoup sont ceux qui préfère vivre une petite vie tranquille qui ne fasse pas trop de vague. Koiko a donc un petit ami complètement banal, même son charac design est banal, c’est bien joué de la part de la mangaka, physiquement, Satô est complètement interchangeable avec n’importe quel autre lycéen. Mais ce n’est pas parce que l’on se trouve banale ou qu’on souhaite l’être que nous le sommes forcément… C’est, à mon avis, là que se trouve l’erreur de Koiko. Car malgré son désir de se fondre dans la populace, cela ne lui traverse absolument pas l’esprit car puisse attirer l’attention. Et quand elle attire l’attention de Tsurugi Ninomiya, le garçon le plus populaire du lycée, c’est le début des soucis pour Koiko. Bon, il ne faut pas se voiler la face, ce genre de situation, la fille totalement ordinaire qui capte l’attention du beau gosse du lycée, est un classique shôjoesque. Le manga aurait pu tomber dans une histoire sans saveur avec des airs de déjà-vu mais Nagamu Nanaji utilise tout son talent pour donner du piquant à son récit. Son héroïne se démarque car sortir avec les beaux gosses du lycée c’est juste hors de question et son héros qui n’a pas conscience de faire parti du cercle des « remarquables », de ce fait, ce n’est pas un tombeur et ne conçoit pas de sortir avec une fille sans être amoureux.

« Je vais vivre ma vie de la façon la plus normale qui soit… Et un jour, un nouvel amour, tout à fait banal se présentera à moi. »

Autant dire que l’arrivée tonitruante de Tsuguri dans la vie de Koiko va légèrement chambouler sa vie banale. Il va la forcer à se remettre en question, notamment sur sa relation avec Satô qui a sérieusement pris du plomb dans l’aile. Il la repousse dans ses retranchements sur son souhait de banalité, est-elle réellement elle-même derrière ce masque sans expression ? Ne se ment-elle pas à elle-même ? Est-elle vraiment heureuse ? Peut-elle encore longtemps se satisfaire de ce statut de « banale » ? Est-ce qu’elle peut mûrir et grandir ? Car c’est en apprenant de ses échecs que l’on grandit et murir mais Koiko, dans son désir de banalité, ne se confronte pas à des situations qui pourraient l’embêter. Et la fois où cela lui arrive, c’est Satô qui la met dans une situation inconfortable qu’elle va devoir gérer tout en gardant à l’esprit le mot « banale ». Au contact de Tsuguri, Koiko commence à se dévoiler et le masque de la banalité commence à se fissurer. Une bonne entrée en matière qui présage du bon pour la suite, en croisant les doigts pour que la mangaka évite les écueils et ne tombe pas dans la facilité au fil des tomes.

Visuellement, le trait de Nagamu Nanaji est maîtrisé. Lisant également Moving Forward, il y a une très grande différence entre les deux titres. Moving Forward est très mature avec des décors omniprésents et très documentés. Là, peu de décors, plus de mignonitude, on se rapproche plus du shôjo feel good en terme de dessin. C’est très agréable à lire.

J’ai apprécié la lecture de ce premier tome qui malgré le contexte de romance scolaire, ne tombe pas dans un développement classique. Je croise les doigts pour la suite, j’espère que la mangaka ne va pas tomber dans la facilité.

 

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Un premier tome intéressant qui donne envie de connaître la suite.

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