Chiruran

Chiruran

Résumé :

Edo, 1859. Le shogunat Tokugawa vit ses derniers instants.
Toshizō Hijikata, 24 ans, s’entête à défier tous les samouraïs qui croisent sa route. Son rêve ? Devenir le sabreur le plus puissant de la capitale.
Des années plus tard, on le surnommera « le démon du Shinsen Gumi », une milice samouraï légendaire dont il prendra le vice-commandement…
À quoi pensait-il ? Que cherchait-il ? Et surtout, quelles vérités Shinpachi Nagakura, l’un des rares survivants de cette époque tumultueuse, révélera-t-il au sujet de son ancien compagnon ?
Source : Mangetsu

Avis principal par Beldaran

Ce mois-ci, les jeunes éditions Mangetsu ont lancé un nouveau titre historique, toujours en cours de publication au Japon avec 29 volumes, Chiruran. En charge du scénario nous retrouvons Shinya Umemura, déjà connu en France pour scénariser le manga Valkyrie Apocalypse publié aux éditions Ki-oon. Eiji Hashimoto s’occupe du dessin. Le nom du titre vous dit peut-être quelque chose et c’est normal, puisqu’en 2017 nous avons pu découvrir l’adaptation animée parodique, Chiruran ½ sur la plateforme Crunchyroll.

Le Shinsen Gumi est une brigade qui n’a été en activé seulement 5 ans dans les dernières années de l’ère Edo mais qui pourtant rencontre un grand succès à partit de la seconde moitié du XXe siècle, notamment dans la pop culture. De fait, il est difficile de ne pas penser à Kenshin le Vagabond, à Gintama ou encore dans les adaptations animées, aux deux films animations Hakuôki produits en 2013 et 2014 par le studio Deen et proposés en version physique par @Anime. C’est donc un groupe assez familier.

Étant friande de titres historiques, j’étais impatiente de découvrir l’œuvre. De plus, l’éditeur a proposé les deux premiers volumes simultanément. La lecture a été plaisante mais je reste assez mitigée, la faute au crétinisme plutôt exacerbé de certains personnages.

L’histoire se déploie durant les 10 dernières années de l’ère Edo, alors que le Shogunat est toujours en place mais les impérialistes, soutiens de l’empereur commencent à grogner, à cause de l’ouverture du pays aux nations étrangères.

La construction du récit n’est pas novatrice mais reste intéressante car c’est un ancien membre du Shinsen Gumi, Shinpachi Nagakura, qui raconte les origines de la création de la Brigade shogunale. D’une certaine façon, les deux premiers volumes font offices d’introduction à de très nombreux personnages et malgré quelques discussions qui indiquent le mouvement des impérialistes, le pays reste faussement calme. Des événements sanglants, annoncent le basculement du Shogunat mais ils ne touchent pas directement les personnages pour le moment.

Le premier tome nous permet de prendre contact avec le hautement idiot et horripilant, Toshizô Hijikata mais surtout de comprendre que le sabre et toute la philosophie guerrière qui l’entoure peine à conserver sa place dans une société japonaise qui se transforme, presque contre son gré. Ce volume nous immerge dans le dojo Shieikan, défraichi mais bien animé par une bande, qualifiée à juste titre, de vauriens. Isami Kondô en est le maître, ses frappes sont puissantes mais chaleureuses, à l’image de sa cuisine. Les membres sont nombreux et pour le moment ne bénéficient pas tous d’une présentation détaillée, ce qui est logique, afin que le récit garde son rythme.

Le tome 2 m’a laissé perplexe face à l’explosion de violence, souvent gratuite et qui n’apporte rien. D’ailleurs, je trouve l’enchainement des évènements moins fluide, même si je comprends l’idée d’accélérer, afin de présenter de nouveaux personnages et d’arriver au cœur de l’action avec la mise en place de la brigade. Le groupe s’est déplacé à Kyoto et devrait y rester un certain temps, au vu des dernières pages qui lancent une sorte de tournoi. Ce volume met en avant Sôji. Son passé est réellement touchant et dramatique. D’une certaine façon, est mise également en lumière la gentillesse et la bienveillance de Kondô.

Pour l’équipe, tout va se jouer au domaine d’Aizu mais ce sera pour le prochain tome.

Les références historiques s’insèrent parfaitement dans la narration. Elles sont efficaces mais si vous souhaitez développer quelques points, une recherche rapide sur le net s’impose. Il y a aussi quelques touches d’humour mais qui ne tombent pas toujours à propos.

La galerie de personnages est très importante mais heureusement à chaque début de tome est présente une liste des protagonistes qui permet de les resituer. L’auteur prend son temps pour les présenter et il est certain que chacun aura son moment de gloire. Il est dommage que le caractère de Toshizô Hijikata ne soit pas plus nuancé.

Les graphismes sont très agréables. Eiji Hashimoto présente un trait fin et soigné. Les décors sont travaillés. Le rendu des scènes d’action est très dynamique. Certaines expressions des personnages sont assez exagérées.

En revanche, je m’interroge sur la pertinence des costumes, puisqu’il colle une mini-jupe à la journaliste en 1912 alors qu’il me semble qu’elle se développe dans les années 1960. Je chipote sûrement mais pour un titre historique, je m’attends à ce que les costumes suivent.

En ce qui concerne l’édition, la qualité d’impression est excellente et la traduction de Nesrine Mezouane est vraiment soignée. La jaquette bénéficie d’un très bel effet de dorure sur le titre, c’est très classe. Cependant, même remarque que pour Ao Ashi, la couverture est presque aussi souple que la jaquette donc la tenue de l’ouvrage n’est pas très agréable.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Chiruran est un titre historique dynamique qui démarre bien et qui devrait gagner en intensité et intérêt au fil des tomes. A suivre.

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