Mynoghra – Annonciateur de l’Apocalypse

Mynoghra – Annonciateur de l’Apocalypse

Résumé :

Takuto IRA est le joueur n°1 de Eternal Nations, l’un des jeux de stratégie le plus en vogue dans le monde, connu pour avoir terminé le jeu au plus haut niveau de difficulté avec la race la plus faible. Accablé par la maladie, le jeune homme finit par mourir dans sa chambre d’hôpital. Il se retrouve alors réincarné dans un monde fantastique avec Atô, son personnage préféré de Eternal Nations, en tant que seigneur maléfique du royaume de Mynoghra, la civilisation de la ruine et de la destruction. Pour survivre, une seule solution : conquérir le reste du monde ! Source : Mahô

Avis principal par Beldaran

L’année dernière les éditions Mahô nous ont proposé trois nouveaux light novel, Berserk of Gluttony en avril, Mynoghra- Annonciateur de l’Apocalypse en octobre et le très attendu 86 Eighty Six au mois de décembre.

Mynoghra est une saga en cours de publication depuis 2019 aux éditions Micro Magazine qui compte actuellement quatre volumes. Elle est signée Fehu Kazuno et illustrée par Navigavi, déjà connu chez l’éditeur pour les illustrations des Enfants de Gorre. Une adaptation manga, dessinée par Midorihana Yasaiko, a débuté en 2020 aux éditions Kadokawa et compte actuellement deux tomes.

Il s’agit d’un isekai se déroulant dans un univers de fantasy assez classique. Je sors de ma lecture plutôt mitigée.

Comme tout isekai qui se respecte, l’histoire débute par la mort du protagoniste principal, Takuto Ira. Humain rongé par la maladie qui n’a connu que sa chambre d’hôpital et des interactions sociales limitées au personnel hospitalier. Il passait ses journées à jouer à Eternal Nations, jeu de stratégie, pour lequel il était devenu le meilleur. En conséquence, la logique veut qu’il se réincarne dans un monde de fantasy, presque copie/conforme du jeu, en tant que seigneur maléfique du royaume de Mynoghra.

Le point fort du récit réside dans son univers dont les spécificités se dévoilent au fil des pages. Nous retrouvons les mécaniques des jeux vidéo et autres qui, par rapport à d’autres titres donnent vraiment le sentiment de suivre le dérouler d’un jeu. Cela se ressent surtout dans l’aspect stratégie, dans la manière dont Takuto construit pas à pas son royaume, avec l’utilisation d’unités de combat ou de reconnaissance. Il y a donc des règles strictes à respecter. Bon, même si lesdites règles sont allégrement contournées pour un élément capital propre au jeune homme. Naturellement, cela permet d’offrir de multiples possibilités à Takuto qui dans les faits semblent illimitées.

La partie purement stratégie, avec les diverses réflexions sur le développement du royaume, tout en faisant profil bas, pour ne pas éveiller des soupçons du côté des puissances voisines, est intéressante à suivre. D’ailleurs chez les voisins, cela bouge un peu, notamment au royaume Sacré de Qualia où se retrouve tout le vocabulaire lié à l’Église, Cathédrale, paladin et compagnie, rien de nouveau du côté de la théocratie. Cependant, les événements qui s’y déroulent, questionnent et bien sûr, paraissent liés à l’arrivée de Takuto dans cet univers.

Les motivations de Takuto vont à contre-courant de la dynamique maléfique de son royaume, comme si Sauron invitait les hobbits à casser la croûte : « Venez on a du pain moisi à partager et je suis un œil sympa ». Toutes les descriptions présentent l’horreur du lieu, jusqu’aux végétaux et la nourriture. La vision des personnes change suivant leur alignement (bon, neutre ou mauvais) mais l’auteur force le trait, pour un regard extérieur, il s’agit de l’enfer sur terre mais pour les habitants c’est bucolique. L’insistance est assez désagréable.

Certains éléments m’ont fait penser à Overlord, le fait de ne pas être du bon côté et les interactions, agaçantes, entre certains personnages mais la comparaison s’arrête là.

La narration est posée jusqu’à un affrontement important en fin de volume donc dans l’ensemble, le tome se lit bien, piquant régulièrement la curiosité pour encourager la poursuite de la lecture. La dernière page annonce le début des hostilités, même si, les forces en présence, n’ont pas toutes été présentées.

J’en arrive aux personnages et je dirai qu’ils s’engouffrent tous dans ce que j’apprécie le moins parmi tous les stéréotypes du genre. Notre cher Takuto est brillant car il maîtrise tous les arcanes du jeu et il est ultra balèze (surprise !). Il a un point faible qui m’a fait soupirer à de nombreuses reprises : il ne sait pas communiquer, sauf avec Atô, l’unité de combat qui a déboulé avec lui et qui garde en mémoire leurs heures de jeu passées. C’est agaçant donc j’espère que cela s’arrange par la suite. Atô tente, un comble, d’apporter un semblant d’humanité au personnage, notamment à la fin mais ça fait pschitt. En bref, j’ai du mal avec le jeune homme et, ses échanges avec Atô sont souvent pénibles. En revanche, ce qui est intéressant, c’est la manière dont est perçu Takuto par les autres personnages. D’ailleurs, à la fin Atô le voit comme les autres, indiquant une probable transformation.

Je n’en ai pas encore parlé mais Atô débute avec Takuto. Elle est sa première unité de combat car elle est un protagoniste du jeu qui suit Takuto depuis qu’il joue à Eternal Nations. Vous ne serez pas surpris si j’indique qu’elle peut être horripilante. Un jour, j’y crois, les personnages féminins seront bien écrits.

Au fil des pages, toute une pelletée de personnages secondaires fait son apparition et ce n’est pas forcément folichon. Les paladins sont désespérants, cela explose (littéralement) dans les derniers chapitres. Le trait est trop forcé, de la finesse que diable !

Pour les illustrations nous retrouvons avec plaisir, Navigavi. Il y en a une dizaine mais je retiens surtout celle du chapitre 3 et la dernière que je trouve particulièrement bien pensées et réussies.

En ce qui concerne l’édition, il s’agit du même format, très agréable, que pour Berserk of Gluttony. Nous avons droit à une très belle double page en couleurs en début de volume. En revanche, les inserts qui correspondent aux messages systèmes ou aux explications de l’Eterpedia ne sont pas toujours bien placés. En effet, par moments ils coupent des phrases. Ces encarts sont très utiles car apportent de nombreuses informations sur l’univers et les personnages. Un bémol persiste mais il n’est pas imputable à l’éditeur, est l’absence de carte. Nous naviguons pas mal au cœur de cet univers et l’absence de plan est préjudiciable.

La traduction, signée Tomislav Curac est correcte. Cependant, il subsiste de nombreuses coquilles, soit il manque des lettres, soit il y a inversion de lettres. C’est dommage.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Mahô.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Avec ce premier tome introductif efficace, Mynoghra, annonce une histoire de fantasy, type isekai, divertissante.

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