Maquia, When the Promised Flower Bloom

Maquia, When the Promised Flower Bloom

Avis principal par Beldaran

Résumé : Le peuple d’Iolph possède le secret de la longévité tout en conservant une éternelle apparence juvénile, mais ce précieux sang attise la convoitise. Leur quiétude se voit rompue par une invasion d’ennemis, semant chaos et destruction sur leur passage. La jeune Maquia parvient à s’enfuir mais, anéantie par la mort des siens, elle erre seule dans ce monde hostile qui lui est inconnu. Lorsqu’elle découvre un bébé orphelin abandonné dans la forêt, elle décide de le garder. Tous deux vont pouvoir se reconstruire, et ainsi débute un voyage émotionnel entre un mortel et un être qui ne vieillit plus. Source : All the Anime

Enfin, je me suis décidée à regarder le film Maquia premier long-métrage de Mari Okada, déjà connue pour avoir signé de nombreux scénarios comme ceux de Ano Hana ou de Mobile Suit Gundam : Iron Blooded Orphans. Le film, sorti au Japon en février 2018, a été diffusé dans quelques cinémas en France au mois de septembre de la même année. L’éditeur All the Anime a proposé un coffret collector DVD/Blu-ray en juin 2019. Je ne m’attendais pas à un récit aussi mélancolique. J’ai adoré.

L’histoire se déploie dans un univers de fantasy qui emprunte ses éléments constitutifs à diverses époques, pour un rendu particulièrement cohérent et d’une grande richesse. Autrefois, ce monde était occupé par des créatures diverses qui relèvent de la légende pour les êtres humains actuels. Le peuple d’Iolph appartient à la catégorie des êtres à part, à cause de leur longue vie et témoignent également de l’existence de ces créatures qui ont quasiment toutes disparu. Ils vivent isolés du monde, en tissant le temps qui passe sous la forme d’Hibiol. C’est un peuple pacifique qui bascule dans l’horreur suite à l’invasion du Royaume de Mézarte qui cherche à s’approprier les capacités de ce peuple afin d’asseoir son hégémonie.

A partir de cet instant, la vie de Maquia prend une direction différente de celui de ses amis. Le traitement de ces trois chemins est très bien fait et apporte son lot de surprises et d’émotions. Car assurément, l’émotion est au cœur du récit alors oui, il y a beaucoup de larmes mais l’histoire ne plonge jamais dans le pathos. La mélancolie s’installe et fait prendre conscience du temps qui passe mais pas à la même vitesse pour les personnages.

La narration est posée et s’étire doucement en suivant les années qui défilent. Le scénario est limpide et peut surprendre dans sa construction car finalement assez éloigné de la bande annonce ou du résumé. La réalisatrice développe des thématiques fortes comme celle de la maternité, abordée par le biais de différents points de vue qui mettent en avant des femmes fortes et courageuses. Le récit souligne l’importance des liens qui se nouent entre les êtres et surtout que toutes les séparations ne sont pas tristes.

Je pourrais chipoter en indiquant, qu’il y a quelques facilités scénaristiques et que les antagonistes ne font pas dans la finesse. Je regrette aussi le manque de développement de certains personnages mais le résultat est si beau.

L’animation est à la hauteur du récit qu’elle illustre : absolument superbe. Vous commencez à en prendre plein les mirettes avec la cité d’Iolph et cela ne s’arrête plus, jusqu’à la dernière image. Visuellement c’est époustouflant avec des décors magnifiques et des personnages au graphisme très doux. L’ensemble est sublimé par la musique de Kenji Kawai à qui l’on doit, entre autres, les sons de Seirei no Moribito et de Mob Psycho 100.

L’édition proposée par All the Anime est vraiment belle. Elle comprend un livret de 80 pages très intéressant avec des interviews de l’équipe de production et la représentation des personnages.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

Maquia est un film beau, touchant, émouvant et surtout profondément humain. Un coup de cœur.

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